"Se plaindre ou s’exprimer? La ligne est plus fine qu’on pense…"
- phoenixrevolution
- il y a 2 jours
- 3 min de lecture
Et si notre manière de parler de nos problèmes nous empêchait d’avancer?
Je vais être honnête avec vous : j’ai longtemps été de celles qui racontent tout ce qui ne va pas. Pas parce que je voulais me plaindre… mais parce que j’avais besoin de comprendre. De mettre des mots sur ce que je vivais. De vider le trop-plein. Et surtout, parce que je pensais que partager, c’était simplement humain.
Mais avec le temps, et surtout avec un regard plus conscient sur mes comportements, j’ai réalisé une chose importante : il y a une grande différence entre parler pour avancer et rester coincé dans une boucle de négativité.
1. Les gens nous aiment… mais ne le diront pas toujours qu'on se plaint sans s'en rendre compte.
C’est dur à entendre, mais tellement vrai. Même si les gens vous aiment, ils ne vous diront pas nécessairement que vous devenez lourd(e) avec vos histoires. Ils vont écouter par politesse. Par loyauté. Par affection. Mais parfois, à force d'entendre trop souvent des anecdotes désagréables ou des commentaires négatifs, leur écoute se ferme, leur énergie se protège, et peu à peu, la relation change subtilement.
Et le plus ironique? On ne s’en rend même pas compte. On ne réalise pas que ce qu’on croit être un simple partage peut être perçu comme du "chialage".Même quand on pense “je ne me plains pas, je fais juste raconter ce qui m’est arrivé” — si c’est chargé d’émotion, si ça revient souvent, ou si ça crée une tension — c’est perçu comme de la plainte.
2. Revivre l’histoire, c’est revivre l’émotion.
À chaque fois qu’on raconte une situation difficile, notre cerveau réactive les émotions vécues à ce moment-là. Notre corps sécrète les mêmes hormones de stress. Notre système nerveux réagit. On s’auto-plonge dans le même malaise, encore et encore. Et sans s’en rendre compte, on alimente une spirale de ressentiment, de lourdeur ou de fatigue mentale. Parler, oui. Mais à un moment donné, il faut couper le récit, pour retrouver son pouvoir.
3. Certaines personnes ont besoin d’en parler pour comprendre… mais ensuite?
Je ne dis pas qu’il ne faut jamais parler. Hier encore, j’ai eu une belle discussion sur le fait que certaines personnes ont besoin d’extérioriser pour mettre du sens. Elles parlent pour comprendre, pour réfléchir à voix haute, pour prendre du recul. Et ça, c’est complètement valide.Mais il y a un point de bascule : est-ce que je parle pour me libérer, ou est-ce que je répète pour rester dans l’histoire?L’un mène à l’évolution. L’autre entretient la stagnation.
4. L’outil qui a changé ma perspective : le journal de gratitude
Quand je me suis rendu compte que je ramenais souvent des anecdotes ou des faits négatifs dans mes conversations, j’ai décidé d’essayer quelque chose de simple mais puissant : le journal de gratitude.Chaque jour, je m’oblige à trouver 3 choses positives — même minimes — que j’ai vécues.Et devinez quoi? Ça a changé ma façon de voir ma journée. Et donc, de la raconter.Peu à peu, mes histoires ont changé de ton. Mes conversations se sont allégées. Et moi aussi.
En résumé :
Parler, c’est important. Mais choisir ce qu’on raconte et comment on le raconte l’est tout autant.
Même si on croit ne pas se plaindre, notre ton, notre fréquence et nos anecdotes peuvent donner cette impression.
Les gens nous aiment, mais ils ne diront pas toujours qu’ils se sentent vidés par nos récits.
Se plaindre nous fait revivre l’émotion négative à chaque fois.
Et un journal de gratitude peut être un excellent outil pour rééquilibrer notre attention et nos mots vers ce qui va bien.
Aujourd’hui, j’ai appris à choisir mes mots comme je choisis mes pensées : avec intention. Et vous?
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